Être membre de l’AOA, être assistant.e caméra, être employé.e sur un tournage, être citoyen.ne, tout cela rejoint une responsabilité commune : assurer la dignité de nos collègues.
Nous faisons partie d’un tout, nous travaillons sur des projets, ensemble, pour un même objectif : la création d’une œuvre cinématographique et/ou audiovisuelle, objectif qui ne doit pas pour autant exclure nos valeurs.
Bienveillance et altruisme doivent être la base de nos métiers pour que cessent les dérives, trop longtemps silencieuses auxquelles nous avons tous.tes fait face un jour sur nos lieux de travail.
Notre comportement se doit d’être exemplaire, et la prévention la clef de ce changement qu’il faut construire ensemble.
La formation contre les VHMSS (violences et harcèlements moraux sexistes et sexuels)
est un outil plus qu’indispensable à la construction de ce changement.
Il s’agit avant tout de comprendre : mettre les bons mots sur les situations anormales, déconstruire son regard, appréhender les mécanismes de la violence et sa hiérarchie.
Acquérir les outils efficaces à l’observation et à l’écoute active de notre entourage.
Permettre enfin le dialogue.
Participer à la formation ne signifie pas obligatoirement devenir référent mais permet d’être attentif ensemble.
Depuis le 1er janvier 2023, les productions, par l’intermédiaire du CNC, ont l’obligation de se former.
Avoir une personne référente sur les tournages est devenu fréquent.
Afin de contrer l’effet systémique d’une hiérarchie qui donne toujours le même axe du pouvoir sur les plateaux, il est primordial d’être nombreux.ses à se former quelque soit notre poste et notre place dans cette pyramide sociale.
Trop souvent, seul.es les directeur.trices de production se retrouvent avec la responsabilité de ce poste de référent.e.
Or, cela pose un problème éthique et moral vis à vis de l’équipe en général.
Il est donc nécessaire de partager ce rôle.
Les formations durent de une à trois journées.
Elles sont 100% financées par L’AFDAS et n’impactent pas notre compte à la formation. Selon le niveau de connaissance souhaité et nos disponibilités, il est donc très simple de faire une demande de formation et d’apprendre à agir, réagir et/ou devenir référent.e.
Ne laissons pas l’impunité du pouvoir écraser nos valeurs communes !
Il est grand temps de mettre un terme aux agissements sexistes et sexuels, aux actes de harcèlement, aux agressions et aux viols que le milieu du cinéma a trop longtemps fait passer sous silence.
Pour que la création d’une œuvre respecte aussi la dignité des personnes qui y participent, soyons solidaires, soyons à l’affût, tâchons de repérer les débordements et de mettre fin aux abus.
Protégeons, ensemble, la dignité de tous.tes.