Novembre 2011 : fin annoncée de la télévision analogique hertzienne
A partir de là, la diffusion ne sera plus que numérique (TNT : Télévision Numérique Terrestre, Satellite, ADSL, Câble..) et tendra à terme vers de la diffusion en 16:9.
Mais le passage du 16:9 au 4:3 ne se fera pas d’un coup. Du coup, les chaînes actuelles, diffusées en 16:9 sur les réseaux numériques, sont également diffusées en 4:3, sur les réseaux analogiques hertziens.
Il semblerait donc assez simple de se dire que tout ce qui est tourné en 16:9 sera diffusé en 16:9 sur les réseaux 16:9, et en 4:3 LETTERBOX sur les réseaux 4:3.
Mais non !
Apparemment, les bandes noires du 4:3 LETTERBOX semblaient trop imposantes pour les décideurs, ils ont donc statué sur un compromis : la diffusion en 14:9 LETTERBOX pour les chaînes 4:3.
Début 2008, des documents officiels ont commencé à circuler expliquant comment cette harmonisation allait se dérouler, notamment au sein des régies publicitaires (elles préparent les bandes avant diffusion) qui, les premières, ont amorcé la transition.
Il y est dit que : » Le choix du 14:9 LETTERBOX pour la diffusion 4:3 vise à concilier le respect de l’image originale et l’homogénéité de la présentation dans les différents cas de figure, tout en produisant au format unique 16:9. »
Pour les sceptiques, il suffit de regarder en simultané France 2 ou M6 en analogique et en numérique (genre ADSL ou TNT) pendant les coupures pub afin de comparer : une image 16:9 en numérique, recadrée 14:9 en analogique.
Il s’en suit donc au tournage le paradoxe de cadrage suivant, à savoir :
On se retrouve donc en tournage avec un dépoli 1,77 + cadrage 14:9.
On cadre donc en 16:9, mais on doit mettre l’info principale dans le 14:9 en nettoyant les bords du cadre et en intégrant le safety TV du 14:9 de fait.
Se rajoute à cela le bandeau sanitaire en bas pour les Pubs alimentaires, qu’il faut souvent dessiner sur le combo.
Pour finir, une phrase à méditer, lue dans ces documents :
« Le format 16:9 (1,77) procure une image élargie, offrant une plus grande liberté créative et expressive que le format historique 4:3 (1,33) ».
Apparemment Chaplin, Kubrick et compagnie n’ont plus qu’à aller se coucher avec leur cadrage ringard en 4:3…
Vivement le passage totale au 16:9 pour pouvoir cadrer harmonieusement !