Comme partout, la révolution verte vient changer notre vision du monde ! (Comble de l’économie ? Blabla, prendre un morceau de gaffer pour pointer son éléphant et le couper en quatre pour les prochaines séquences, etc etc…).

Après des articles sur Eco Prod et Co., il y avait peut-être un sujet sur lequel l’assistant caméra pouvait se pencher : les bombes à air sec.

L’idée n’est pas mauvaise, et elle est large. Les recharges d’air sec, appelés « dust off » dans le jargon cinématographique (en référence à la marque la plus présente du milieu en France), sont certainement les dépenses les plus lourdes dans les consommables nécessaires à l’assistant caméra sur un tournage (peut-être un peu moins depuis la diminution des productions en pellicule).

Hormis les compresseurs que vous trouvez chez votre loueur préféré (trop lourd en logistique sur un tournage ambulant), j’ai voulu étudier les possibilités qui s’offrent aux assistants caméras pour partir à la chasse aux poussières et autres éléments microscopiques indésirables !

A l’entreprise de 60 Millions de Consommateurs, à la minutie de l’horlogerie suisse, au zèle d’UFC Que Choisir et à l’abnégation de l’assistant caméra, s’est réalisé un test comparatif  sans précédent, mais à ne pas prendre trop au sérieux non plus…

Le comparatif s’est fait entre 4 modèles de bombes d’air sec de 3 marques différentes, incluant les modèles les plus courants sur un plateau, ainsi qu’un modèle dit « grand public ».

Également, même si la comparaison est compliquée, 2 modèles standard de poires (une grande et une plus petite) ont subit les mêmes essais pour vous révéler une certaine vérité…

Le tableau ci-dessous vous présente tous les tests effectués en fonction des produits, ainsi qu’une notation par des points, et de nombreuses remarques. Le classement se trouve à la fin, de même qu’une petite conclusion. Bonne lecture aux courageux!

Conclusion

Et le grand gagnant est… la Poire !

Bien que son défaut principal soit l’impossibilité de diffuser l’air dans un jet continu, elle rivalise presque en puissance avec les recharges, mais dépasse tous le monde en ergonomie, économie, écologie et logistique (jamais besoin de s’occuper du stock). C’est aussi la solution la moins dangereuse car il n’y a pas de risque de projection de particules si l’air ambiant est propre, contrairement à l’air sec et le gaz dans les bombes.

Le Kenair Air Duster semble être la meilleure solution de bombe d’air sec, surtout pour celui qui cherche puissance de jet et rapidité (les relances sont rapides). Mais logiquement, la puissance d’expulsion entraîne une durée d’utilisation plus courte, donc un coût supérieur à nos amis producteurs (1,51 centime d’euro/seconde).

Le meilleur élève des recharges à ce niveau est le Dust Off Plus, puisque son jet est le moins puissant (1,28 centime d’euro/seconde). Malgré leurs faibles coûts à l’unité, les bombes grands publics semblent être la solution la plus coûteuse.

Bien sûr, je tiens à rappeler que ce test ne s’est effectué qu’avec une seule recharge de chaque modèle ; celui qui voudra un test d’une précision infaillible saura entendre l’appel au don…

Pour résumer:

• Ni le plus puissant, ni le plus économe, le DUST OFF CLASSIC porte bien son nom.

• Besoin d’un jet puissant très fréquemment pour des conditions extrêmes, pleins de bombes KENAIR AIR DUSTER feront l’affaire !

• La force tranquille ? le DUST OFF PLUS vous fera oublier de recharger !

• Pour une demande de ravitaillement d’urgence en province, vous pouvez uniquement demander à votre régisseur qu’il reparte avec toutes les recharges T’nB AIR SEC ou autres modèles grand public de la FNAC du coin…

• Je peux rappeler que la POIRE (disponible dans toutes bonnes pharmacies mais on ne dira pas pourquoi) est la meilleur solution ? La moins chère ? La plus pratique ? La plus écologique ? Ok, j’arrête…