L’AFAR publie son étude sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels dans le cinéma et l’audiovisuel, menée auprès de 17 associations professionnelles et 4 collectifs.
Étude de l’AFAR sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels dans le cinéma
Menée par l’AFAR en marge de la Commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée Nationale sur les violences commises dans les milieux de la culture, de la publicité et du sport, auprès de laquelle de très nombreuses associations et collectifs ont témoigné (dont l’AOA), ce grand fichier anonyme révèle l’ampleur des VHSS dans nos milieux.
L’AFAR prévient cependant que leur étude possède des biais diverses dû à l’échantillonnage et à la diffusion du questionnaire uniquement dans les milieux associatifs et collectifs :
« Toutefois, l’échantillon interrogé ne saurait être représentatif de l’ensemble (des métiers) du secteur. Il concerne en effet un groupe d’individus spécifique (biais d’échantillonnage) : des techniciennes et techniciens très majoritairement expérimentés et bien implantés, membres de leurs associations professionnelles, et disposant ainsi, en théorie, d’une sensibilisation aux VHSS et au droit du travail plus élevée que la moyenne (biais de sélection). Il peut également exister un biais de genre et un biais de non-réponse à l’échelle de chaque association. De plus, de nombreux faits rapportés étant anciens, il n’a pas été possible de les analyser au regard des postes actuellement occupés par les victimes. »
Les révélations de l’études restent toutefois édifiantes, face au nombre de discriminations, violences, harcèlements et agressions subies par les employé.es du Cinéma et de l’Audiovisuelle au cours de leurs carrières.
« Bien que le questionnaire ait été spécifiquement consacré aux VHSS, de nombreux témoignages libres ont également mis en lumière des situations de harcèlement moral, de violences psychologiques et de management toxique. Par ailleurs, des conditions de travail dégradées, par manque de budget, de personnel et de temps (en préparation, tournage et post-production), ont plusieurs fois été citées dans les commentaires comme étant une forme de violence, terreau propice à l’émergence de violences plus graves. »
Nous remercions l’AFAR pour le travail titanesque qu’elle a accompli ces derniers mois pour créer une base de données extrêmement importante pour faire avancer les choses, ainsi que la Commission d’enquête parlementaire présidée par Sandrine Rousseau, qui continue de donner la parole aux victimes et, espérons-le, contribuera à offrir à l’avenir un cadre de travail sain et exempte de violences.
Etude VHSSM – AFAR Février 2025 (PDF ~ 13,1 Mo ~ 47 pages)
Synthèses et preconisations VHSSM – AFAR Février 2025 (PDF ~ 2 Mo ~ 8 pages)