Un petit stand du Micro Salon AFC 2011 présentait un nouveau produit très utile pour nos dos meurtris lorsque nous cadrons à l’épaule, la Bouée (www.labouee.fr).
Cette invention de Nicolas Eon, un chef machiniste, est décrite par son concepteur comme « une confection textile en forme de cacahuète remplie de billes de polystyrène, fixée dans le dos par un système de scratch et soutenue par deux bretelles réglables ».
C’est à la demande de son chef opérateur, Antoine Héberlé AFC, pour le film « Mlle Chambon » que Nicolas a imaginé ce système. Plus précisément pour un long plan séquence suivant Vincent Lindon dans des couloirs et des escaliers, qui se terminait par une station immobile de l’opérateur pendant plus d’une minute. Ils ont eu l’idée de soulager l’opérateur avec un Ciné Saddle fixé autour du torse. Nicolas a imaginé un système de bretelles qu’il a fait rajouter par une couturière et suite au succès de son prototype lors de ce tournage, il a crée la Bouée.
Pour finaliser la conception, Nicolas a fait appel à l’aide de sa soeur, kinésithérapeute-ostéopathe dont plusieurs patients sont cadreurs. Ils ont filmé des modèles en train de cadrer avec et sans la Bouée : le résultat est flagrant sur l’amélioration de la tension des muscles, de la position de travail et du déséquilibre corporel. La Bouée est unisexe et parfaitement réglable pour tous les gabarits.
Dans le cas où le cadreur est obligé de pointer, Nicolas a aussi conçu ce qu’il appelle des Coussins, dans une matière antidérapante et ultra-légère qui peuvent s’ajouter à la Bouée pour surélever un coude en particulier. Ses coussins peuvent également servir à positionner des appareils photos et autres caméras légères dans des endroits incongrus.
Plusieurs modèles de la Bouée sont en démonstration dans les boutiques des prestataires (Cinéboutique, Panavision, Transpacam…), car comme le dit Nicolas « pour comprendre l’utilité de la Bouée, il faut l’essayer ».
Votre dévouée ne s’est d’ailleurs pas gênée lors du Micro Salon : passée la première impression d’encombrement (aussi légère soit cette Bouée, c’est un peu comme si on vous rajoutait une très grosse poignée d’amour) et surtout la principale question de toute cadreuse (« sous ou sur la poitrine ? »), l’expérience s’avère concluante et l’idée d’un « Breaking the waves 2, le retour » semble soudain possible.