L’AOA tient à remercier Nicolas Pollachi et Olivier Garcia de chez HD Systems de nous avoir accueilli dans leurs locaux à l’occasion de notre 8e workshop.
Au cours de cette journée a eu lieu la présentation et la prise en main du système Light Ranger 2 développé par Preston Cinema Systems.
LIGHT RANGER 2
La journée a débuté par une présentation du nouvel outil Preston par Olivier Garcia.
Le principe du Light Ranger 2 est d’avoir un outil d’aide au point d’une grande précision, adapté aux images de grande définition ou issues d’un grand capteur. Il est également utile dans le cadre de tournages de plans à effets spéciaux qui nécessitent un piqué d’image maximum.
Ce système fonctionne avec la commande PRESTON 3 voies FI+Z3 comprenant le HU3 (Hand Unit 3 en version 2.18 minimum) ainsi que le MDR3 (Motor Driver 3 version 1.08 minimum).
De la même manière qu’un cinétape, le LR 2 donne une mesure de la distance, mais du fait de l’emploi de 16 cellules indépendantes, il permet de donner 16 mesures simultanées sur un angle horizontal de 18°. Comme nous le verrons par la suite, ces 16 mesures apparaîtront soit sous une forme graphique (bargraphe en manual mode), soit sous forme de 16 valeurs placées dans l’image(basic range). L’angle vertical de 3° est plus étroit que celui d’un cinétape classique et permet d’éliminer certains obstacles perturbateurs comme une perche trop proche d’un comédien. L’outil fonctionne par infrarouge et non par ultrasons.
Le LR 2 est constitué de 2 éléments : une partie mesure et une partie affichage.
• Le boîtier de mesure du LR2
Il se monte à l’avant de la caméra, au-dessus ou en-dessous de l’optique, grâce à un bras qui permet d’ajuster le tilt et la hauteur du boîtier. Le bras garantit également que le système de mesure soit parallèle au plan film. Le système pèse 600g, là où un cinetape et son afficheur sont dans les 400g.
Lors du workshop, nous nous sommes rendu compte de l’importance de l’angulation du boîtier pour éviter toute fausse mesure due à la parallaxe. Un ajustement est donc nécessaire suivant que l’on souhaite privilégier les courtes ou les longues distances. Howard Preston travaille sur un système de visée qui permet de visualiser précisément l’endroit mesuré.
• Le video interface
Comme le LR2 et le MDR3, il supporte une tension de 11 à 28V. Il possède 1 entrée HD SDI acceptant un signal en 1080P ou i, et 2 sorties dont une avec le bargraphe, l’indicateur de distance et différentes informations relatives à l’optique et la profondeur. L’indicateur de distance peut être déplacé dans l’image pour éviter de masquer le display des différentes caméras. Le passage d’une vue clean à une vue avec bargraphe se fait en changeant de sortie SDI, ce qui impose plutôt le choix d’un moniteur à 2 entrées. De même, le boîtier faisant 400g, le système sera utilisé par un assistant pointant avec un moniteur déporté par rapport à la caméra, privilégiant plutôt des configurations stead, grue ou adapté à des assistants qui pointent exclusivement au moniteur. Il convient évidemment pour plus de confort de travailler avec un moniteur a 2 entrées pour swicther simplement de canal plutôt que d’avoir à changer de câble sur l’entrée du moniteur à chaque fois.
Les graphiques qui se surimpressionnent à l’image peuvent être modifiés en couleur (vert, jaune ou rouge) et en transparence via le menu de l’interface vidéo, ce qui permet de garder une meilleure vision de l’image. Les barres blanches au-dessus de la ligne montre la zone hors profondeur de champ au lointain, les barres en-dessous la zone en avant de celle-ci. Dès qu’une zone rentre dans le vert, cela indique qu’elle est dans la profondeur, le point le plus net étant quand la barre verte est partagé équitablement entre le haut et le bas. Le calcul de la profondeur est fondé sur un cercle de confusion de 0,025mm, norme acceptée pour le calcul en 35mm.
La suite du workshop a permis de s’intéresser à une autre fonction proposée par le LR2 : le fameux suivi de point en mode autofocus.
Celui-ci s’active et se désactive simplement en appuyant sur le soft key central de la commande de point. Le diagramme présent sur l’image se transforme à ce moment-là en un rectangle rouge dont la position latérale peut être modifiée par les touches de navigation droite/gauche de la vidéo interface, les boutons haut/bas gérant la taille du dit-rectangle et donc de la zone couverte par l’autofocus. Le moteur cale la distance sur l’objectif en fonction de la distance la plus courte mesurée. Celle-ci est affiché sur la commande ainsi que sur le moniteur. Un test a permis de voir que le suivi sur un objet mobile à petite ou moyenne vitesse est fiable, la restriction est que celui-ci doit se trouver à l’intérieur du rectangle rouge, ce qui impose de cadrer en fonction. Le passage du mode auto-focus au mode classique (basic range) se fait par simple pression du bouton central, l’optique venant se remettre à la valeur indiquée sur la bague de point. Il est également possible d’associer ce mode à des butées pour que le suivi ne couvre pas la totalité du déplacement.
Pour finir cette journée, Olivier Garcia nous a présenté leur solution de DATABOX on-set, ainsi que leur salle de montage et leur salle d’étalonnage 4K.
POUR EN SAVOIR PLUS
• Manuel du Light Ranger 2 (pdf)
• Preston Light Ranger 2 au CINE GEAR 2014 (You Tube)
• Page officielle du Light Ranger 2 sur le site de PRESTON :
http://www.prestoncinema.com/products_LR2_2014.html
• 2 articles du Film and Digital Times :
http://www.fdtimes.com/2014/05/27/preston-light-ranger-2/
http://www.fdtimes.com/2015/07/26/preston-light-ranger-2-updates/