L’arrivée de l’automne a été l’occasion d’un nouveau workshop AOA. Privilégiant la douceur des intérieurs aux pluies inhérentes à la période, nous avons été de nouveau accueillis dans les locaux de RVZ/ Be4Post pour une présentation approfondie de deux logiciels Pomfort par Patrick Renner, un des développeurs de l’entreprise allemande, ancien membre de chez Arri travailant sur le développement des software caméra.
Matthieu Straub de Be4Post, qui collabore avec Pomfort depuis plusieurs années, nous a amicalement accompagné toute la journée. Suite au désormais traditionnel petit déjeuner collectif, la journée s’est articulée autour de deux thèmes :
• La matinée a été consacrée Livegrade, le logiciel d’étalonnage en direct.
• L’après-midi a permis d’approfondir la connaissance de l’autre produit phare de la marque, Silverstack, le logiciel de data management dorénavant très présent sur tous les plateaux.
LiveGrade
Dans les choses à retenir en priorité, il est à noter que Livegrade nécessite une sortie HD-SDI de la caméra en Log et emploie une petite Lut Box (type IS mini de chez Black Magic) qui appliquera l’étalonnage en direct sur un écran. Jusqu’à 8 lut box peuvent être utilisées en même temps et il en faut une par caméra ou écran. L’Alexa SXT en revanche se passe de cette box pour communiquer avec le logiciel et les informations sont directement inscrites dans les metadatas du clip.
LiveGrade et Siverstack utilisent la même interface et les mêmes réglages d’étalonnage basique, il est donc aisé de s’y retrouver d’un soft à l’autre. De même, il est possible d’importer directement et automatiquement les réglages de LiveGrade dans Silverstack, du moment où LiveGrade a été synchronisé avec la caméra en amont.
Silverstack
Concernant Silverstack, nous avons discuté en premier des différentes méthodes de checksum et de la posssibilité sur Silverstack d’utiliser l’option « cascading copy ».
Le MD5 et sa suite (le Saj1) sont 2 méthodes très lentes et lourdes à gérer informatiquement. Même si elles peuvent être imposées par certaines assurances, elle ne sont pas optimisées pour la vérification de clips vidéo et intègrent un certain nombre de vérifications qui ne sont pas nécessaires pour ce type de fichier. Le xxHash, méthode de checksum créé par Google, est une méthode rapide et totalement sécurisée de vérification des rushes, pris comme standard du soft pour les 3 prochaines années.
Concernant les vitesses de transfert, il est également bon de rappeler que le support le plus lent détermine la vitesse maximale du transfert. Pour cette raison, il existe la possibilité sur Silverstack de cocher la case « cascading copy » dans la page offload. Cela consiste à faire le back-up dans un premier temps sur le disque le plus rapide puis la seconde copie se fait en tâche de fond, à partir de la première, sans utiliser le support source. La garantie de l’intégrité de la copie est dans ce cas assurée par le xxHash. Il faut simplement considérer cela comme un mode qui sert à accélérer les transferts, ce n’est pas pour autant que l’on doit réutiliser la carte tant que la deuxième copie n’est pas achevée.
Enfin, nous avons pu voir que grâce à un petit logiciel en libre accès nommé Pomfort SealVerify, il est possible dorénavant de cacheter le disque navette que l’on envoie en post-production. Ce cachetage tient compte des autres fichiers qui n’ont pas été transférés par Silverstack, comme par exemple les fichiers son. Il envoie avec chaque disque un fichier pdf qui explique comment décacheter le disque (ce qui permet de vérifier son intégrité) et qui précise si le disque a été ouvert et si des éléments ont été retirés ou introduits à la suite du back-up, exactement comme ferait un plomb sur un container ou une remorque.